Les mythes revus et corrigés pour le meilleur... Et pour le pire !

samedi 5 avril 2014

Les basilics en vrac


Savez-vous ce qu’est un Basilic ? Je veux dire, dans la mythologie ?



Basilique St-Marc de Venise-Wouahou  (source image)
Non, vous êtes gentils, mais ça c’est UNE basilique, un monument…



miam (enfin ça dépend des plats...) source image
Nooon, encore raté ! ça c’est le basilic, la plante aromatique, le pesto tout ça…




Le Basilic, est une créature légendaire : comme beaucoup d’autres, sa représentation et ses attributs varient au cours des siècles et des auteurs. Il est également très repris dans les œuvres à toutes les époques.
Cependant, dans l’ancien folklore, il est généralement considéré comme un animal hybride entre un reptile et une volaille, issue d’un œuf de coq couvé par un crapaud (oui oui, chelou, je suis d’accord). Il est généralement surnommé "le Roi des Serpents".
 
Voilà c'est ça ! Ce truc là ! (source image)
 Certes dangereux, mais au look plutôt particulier (c'est peu de le dire).



Rien à voir donc avec le Basilic de Harry Potter (du moins pas grand-chose !), qui ressemble franchement à un grand dragon sans pattes. Plus classe pour le coup. 
 
A tout prendre je me demande si je préférais pas l'autre... (source image)

Autre point commun avec le mythe originel : son venin et son regard homicides. Regardez ses yeux, et c’est la mort certaine -ou la pétrification sur place, selon les versions-. C'est l'élément essentiel du mythe du Basilic, LA constante à travers les âges et les représentations.


Au final, je ne sais pas si on peut parler de progrès... ni de destruction du mythe. Lequel préférez-vous ? Une bestiole ridicule mais fidèle aux origines, ou un gros monstre hideux ? Mmh... dilemme !
A vous de choisir chers lecteurs !



Sur ce,
Salutations monstrueuses,

Lise





mercredi 2 avril 2014

Le vampire : la poule aux oeufs d'or de la littérature "Young adults"

Une créature symbolique à fort taux d'investissement...



Si vous aussi, écrivain raté, tentez de vendre quelques miettes de votre savoir-faire aux maisons d'édition pour gagner votre pitance en vain, et, cherchez une solution rapide et efficace pour remédier à cet obstacle, j'ai une confession à vous faire : attelez-vous à la littérature "young adults", soit la littérature pour jeunes pré-pubères, ce marché explose et rapporte. La formule pour conquérir le cœur vierge et sensible des adolescents n'est pas bien compliquée : prenez comme ingrédient principal un vampire, ajoutez-y une pincée de mièvrerie, de sang et de dilemmes amoureux cornéliens, mélangez le tout et obtenez le combo parfait pour gagner le jackpot !

Néanmoins, je préfère vous avertir. La concurrence sera rude puisque la production de romans et de films décrivant les péripéties de nos amis les vampires est foisonnante. 

Pour apprivoiser le vampire moderne, rien de tel qu'un léger récapitulatif sur ses origines. Créature récurrente dans le folklore populaire européen, le mythe du vampire puise ses racines dans les textes sacrés et originels. Les légendes ancestrales mettant en scène des dieux s'abreuvant du sang humain sont infinies et viennent de tous les horizons. Cependant vous serez surpris de découvrir que la plus vieille épopée de Gilgamesh cache la première figure de vampire qui se matérialise sous les traits de Lilith. Cette femme intelligente et séduisante a été associée par ses homologues masculins à un être démoniaque et vampirique s'abreuvant du sang des nouveaux nés et des hommes. Le vampire est donc une énième image religieuse de la femme maléfique et pécheresse se rebellant en usant de la cruauté...



Source image, Lilith de John Collier, XIXème siècle

Plus généralement, les superstitions populaires liées à la peur des humains revenants du monde des morts ont perpétué la légende du vampire. La figure universelle du vampire a traversé les siècles, et il semble pertinent de s'interroger sur la manière dont les auteurs/réalisateurs contemporains ont détourné les caractéristiques classiques du vampire et quelles sont les nouvelles valeurs véhiculées à travers celle-ci.


  • Dracula, l'archétype de l'affreux suceur de sang et de la créature diabolique largement imprégné dans l'imaginaire collectif : un classique du style gothique et de l'horreur est né.   

Le roman épistolaire Dracula de Bram Stoker publié en 1897 a largement contribué à fabriquer les topos modernes du mythe du vampire dans la littérature fantastique : Dracula est un comte rusé et damné à la personnalité complexe et ambigue. Son château en Transylvanie est légendaire et en aura terrifié plus d'un. Personnification de la folie, Dracula fera l'objet d'études psychanalystes. Les topos récurrents comme le cercueil, le crucifix, le sang, les canines acérées, le séducteur, le miroir, le pieux...seront exploités au maximum notamment dans l'excellente adaptation cinématographique de Coppola qui reste très fidèle à l'oeuvre originelle. 


Voici la bande annonce du film qui a été diffusée le 27 mars sur ARTE. Ribambelle d'acteurs sensationnels sont présents, je ne peux donc que vous conseiller de visionner ce classique. 



  • Le vampire contemporain  soit le "bon vampire": instrument de la marginalité et de la virilité fantasmé 

Au regard des œuvres actuelles, nous pouvons le clamer haut et fort : le vampire est un beau gosse. Loin de l'image de Lilith, le vampire est un mâle paradoxale qui stimule l'émoi des jeunes filles en fleur. Cerise sur le gâteau, le vampire ne vieillit pas et garde éternellement son visage angélique. Protecteur mais dangereux, sensible mais virile, riche mais modeste, le vampire exploite toutes les facettes de la virilité fantasmée. Stimulateur de la niaiserie, mièvrerie et autres sympathies, le new-vampire peut vite tourner au ridicule notamment dans le film (adapté du livre) Twilight et dans la série Vampire diaries.

Si vous voulez rire un bon coup, je vous renvoie à un site qui s'est amusé à parodier Twilight, c'est tordant :






Dans Twilight, le gentil Edward Cullen habitant sa demeure XXL aux allures de villa dessinée par Le Corbusier, se nourrit de sang animal pour ne pas courroucer ses amis les humains. Le plus drôle: il brille comme un diamant étincelant lorsqu'il est exposé au soleil. Nous sommes bien loin du Dracula perfide de Stoker... Le pire c'est que l'auteur Stephenie Meyer surfe sur l’idéal du prince-charmant vampirique pour diffuser ses croyances mormones et traditionnelles (sexe avant le mariage et avortement sont prohibés dans l'oeuvre et les femmes sont chaperonnées au plus tôt par leur mari). Je ne m'attarderai pas plus sur ces réalisations simplistes et surfaites, néanmoins la ritournelle des mannequins vampires vaut le détour :



Eric Northman dans True Blood
Damon Salvatore dans Vampire diaries
(nous ne ferons pas de commentaires
concernant son prénom ridicule)

Edward Cullen, vampire assumant mal sa bogossité


  • Le vampire : figure caricaturale qui se prête à la parodie et qui est au service de la critique ou de l'analyse.


Le mythe du vampire devient particulièrement intéressant lorsqu'il est détourné et vulgarisé pour dénoncer un fait social. C'est le cas dans la série True blood. Il y a un détournement des codes de manière intelligente : les vampires deviennent les cibles d'un régime politique réactionnaire. La créature légendaire devient la figure de "l'étranger", du martyre, persécuté et victime de racisme primaire. 


Le second exemple est Fright night. Ce remake parodie les films de vampires en empruntant tous les topos du légendaire Dracula. Ce récit d'apprentissage n'est pas un simple film pour teenager. Il offre une dimension réflexive contrairement à Twilight ou Vampire Diaries. D'après Télérema, Colin Farrell, dans le rôle du nosferatu moderne" joue tellement de sa séduction qu'il entraîne le film dans un territoire crypto-freudien qui convient bien à la geste draculienne : Le vampire est ici substitut du père et rival sexuel du gamin, qui manque d'ailleurs d'y laisser sa copine, laquelle ne semble pas détester la morsure du maître." Le personnage du vampire se prête parfaitement aux analyses psychanalytiques. Dans ce film, ce qui est en jeu "c'est bien le devenir adulte et mâle du jeune héros, ex-geek en cours de rédemption, soumis à une épreuve initiatique terrifiante". En jouant sur les symboles forts de la littérature "de vampire" le film gagne en crédibilité.

Bande annonce Fright Night


Si vous aussi êtes des mordus de ces mor(t)fals, pensez vous que le mythe du vampire disparaitra de nos écrans un jour ?

Sur ce,

salutations sanguines


Agathe

mercredi 26 mars 2014

Le déluge, pour un monde propre !

Le mythe du Déluge, un mythe qui est présent dans beaucoup de civilisations anciennes. Car oui, apparemment les Dieux, qu'ils soient uniques, multiples, grecs, arabes, juifs, nordiques et même mayas...Ils ont tous la même façon de faire le ménage. Un peu comme une machine à laver universelle je suppose.

Ainsi, voulant nettoyer notre bonne planète de la vermine (nous), Dieu, ou les Dieux, envoient un déluge. Bien sûr, Dieu va s'ennuyer sans nous donc il en garde deux et leur donne la charge de s’occuper de tous les animaux et autres du monde et de les faire survivre.

D'où la construction d'un arche et ainsi de suite, et ainsi de suite...

 Ce mythe du déluge a servi d'inspiration pour des artistes, des fous, des superstitieux, des vendeurs de bunkers, et même des réalisateurs !

Le déluge par Léon Comerre
Nous avons ici un peintre inspiré par le mythe, mais qui à sa propre opinion et qui sait que la vermine est difficile à tuer d'où la démonstration en peinture...

Film 2012 
Bien sûr, le film 2012 s'inspirant du calendrier maya et du déluge, un film apocalyptique comme on les aime !

Le monde se détruisant, l'humanité construit quoi ? Un arche ! Mais moderne cette fois, le confort, et une vue sur la mer garantie ! Bien sûr c'est pas pour tout le monde, faut avoir les moyens ; faudrait pas que le petit peuple survive n'est-ce pas? 

Après tout, si quelqu'un a appuyé sur le bouton de la machine à laver c'est pour une raison : enlevons la corruption de notre monde ! Bon au moins ils ont fait l'effort de sauver les scientifiques et autres savants. Ben oui, sinon c'est retour à l'Age de Pierre ! 

Le réalisateur s'est bien inspiré du mythe du déluge et de l'arche de Noé, tout y est : le déluge, ce grand nettoyage de printemps, et l'arche ! Mis à part le fait que c'est destiné aux élites, tout y est ! Un mythe repris façon moderne et ma foi, pourquoi pas?


Noé, le nouveau film de Darren Aronofsky qui est tant attendu par le public. Inspiré par le mythe présent dans la Bible, Noé promet d'être un grand spectacle d'action et de catastrophe !

D'après le peu que j'ai pu voir sur ce film, nous pouvons penser qu'il respecte le mythe autant que possible avec bien sûr quelques ajouts du réalisateur pour rendre l'histoire encore plus intéressante.

Faisons la liste :
- Noé, c'est bon. (ouf !)
- le déluge, aussi. (mince il y a pensé aussi !)
- un arche de bois. (incroyable, magnifique !)
- les animaux ( faudra faire l'appel je pense...)
- et enfin Dieu... (mais pas en personne, juste là mais sans être là, enfin vous voyez quoi.)

Le film Noé donc qui suivrait le mythe d'après ce qu'on peut en dire, avec bien sûr quelques ajouts de friction entre humains sur le côté. Ben oui il y a une raison si on lance le grand nettoyage après tout !

Conclusion, le mythe, malgré quelques modifications, a été quelque peu suivi dans le film 2012, mais on attend au tournant le film Noé qui devrait normalement nous offrir une version plus fidèles de notre catastrophe naturelle préférée (ou pas).

Salutations,

Nathanaël




samedi 22 mars 2014

Parodions les mythes


Aujourd’hui, dévions un peu de nos analyses habituelles ! Je viens vous parler des mythes présents dans un livre en particulier : c'est une BD très récente qui a pour titre Freaks' Squeele, et pour scénariste-dessinateur-encreur-coloriste Flaurent Maudoux.

Beaucoup de talent ce garçon !

dernier tome, paru à la rentrée 2013 (source image)
Au carrefour entre différents styles, Freak’s Squeele tient du comics américain, du manga et de la BD de chez nous, alternant également noir&blanc et bonus en couleur… Mais surtout il foisonne de mythes revisités. Jetons-nous dessus !


Avec cette BD, il ne faut bien sûr pas s’attendre à du sérieux. Elle est riche de références, mais quasi-toujours avec une dimension parodique, voire ironique : c’est son charme !

Surfant sur la mode des écoles magiques (on pense direct à Harry Potter), le lecteur découvre la vie quotidienne d’étudiants étranges dans une école pour super-héros.

Carrément mon pote (source image)
Vous trouverez un loup-garou timide, qui coud main des peluches adorables. Vous trouverez également une armée de bonhommes en pain d’épices, malfaisants et qui veulent conquérir le monde (rien que ça !)

Comment conquérir le monde avec des bonhommes en pain d'épice : tout un programme... (Source)
 Il y a aussi, dans la très large panoplie de personnages plus riches et décalés les uns que les autres : 
un chevalier errant (du moins ce qu’il en reste) pervers, une démone toute de joie et de rire, un squelette fabriqué à des fins scientifiques (alors qu’il prétend avoir vécu la guerre), une amazone magical-girl,... 

Ou encore une épreuve de stylisme de costume pour super-héros (source image)
Quand les mythes sont parodiés volontairement, ça peut donner quelque chose de vraiment sympa ! Bref, même si ce bouquin peut paraitre un peu beaucoup extrêmement farfelu, je vous le recommande !

Sur ce,
Salutations Parodiques,

Lise

mercredi 19 mars 2014

Oh my GOD !!!

Avant notre ère, il existait deux êtres suprêmes: Gaïa et Ouranos, ils enfantèrent Chronos qui à son tour fit des enfants avec Rhéa: Zeus, Poséidon et Hadès, et bla, bla, bla....


Les dieux de l'Olympe Source


Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire sur la mythologie grecque : vous en connaissez les plus grandes lignes.
Je tiens juste à vous rappeler que ces divinités étaient représentées comme étant surpuissantes et que leurs enfants demi-dieux étaient vus comme des héros.

Ça vous rappelle quelque chose : Hercule, Achille, Ulysse, Persée...


Ulysse et Polyphème  Source
Dans un grand nombre d'ouvrages, les épopées de nos héros et dieux nous sont racontées : L'Iliade et L'Odyssée d'Homère ou encore les Métamorphoses d'Ovide.

Avec les représentations que nous avons maintenant dans les livres, films ou jeux vidéos, ces êtres suprêmes sont devenus de simples humains avec quelques pouvoirs en plus. Il n'y a plus la même dimension, ce n'est plus de la religion polythéiste mais du fantastique.
Désormais, les dieux et les demi-dieux ne valent pas plus qu'une cacahuète.

Prenons trois exemples:

1. Percy Jackson (livre et film)


Percy Jackson et le voleur de foudre  Source

C'est un demi-dieu qui va sauver à la fois les humains et les dieux de l'horrible Chronos. Ça à l'air génial, quel héros ce Percy !!! Mais franchement, sans ses "acolytes" il n'est strictement rien. Ce n'est qu'un gamin qui joue avec de l'eau (pour info, c'est le fils de Poséidon).
Enfin bref, c'est une représentation médiocre de ce qu'est un héros.

2. Grépolis (jeu en ligne)


Zeus dans Grépolis     Source

Ce jeu se joue en ligne : il a pour objectif de construire des villes et de coloniser celles des autres. Comme aide, nous avons des soldats humains et des personnages mythiques.

Les dieux sont donc présents dans ce jeu : Zeus, Hadès, Poséidon, Athéna et Héra. Chacun a un rôle spécifique qui s'avère utile selon la stratégie.
Sont-ils indispensable? Non.
On peut très bien jouer à ce jeu sans jamais faire appel aux divinités. 
Grepolis montre tout à fait ce que représente les dieux grecs pour le XXIème siècle, c'est-à-dire rien. 
Ce ne sont que des légendes avec lesquelles ont peut écrire des histoires mais plus personne ne les vénère. Ils ne servent donc plus à rien.

3. La légende d'Hercule (film)


Hercule   Source
Dernier film en date sur la mythologie grecque. Que dire?
Il est beau et musclé Hercule !!! On en baverait presque dessus :).
Hercule  Source
Il est quoi d'autre ? Un mec qui ne pense qu'à se battre, OK c'est un homme courageux et tout ce qui s'en suit, mais ça n'a rien avoir avec le héros qu'on a pu connaitre dans le dessin animé d'Hercule: où est passé l'Hydre ? Mais surtout où est passé Megara (bon je sais il n'y a pas vraiment de rapport).
Dans le film il ne fait que se battre avec des humains ou en tout cas des choses qui y ressemblent. Mais pas une seule fois je n'ai vu de gros monstre sanguinaire, sauf peut-être le lion de Nemée; et encore, ce ne fut pas un combat de ouf, et en plus c'est son frère qui a récolté toute la gloire.

Bref, tout ça pour dire que tout ce que nous pouvions nous imaginer étant enfant ou étant passionné de ce milieu, a disparu lorsqu'on a préféré se faire de l'argent avec un film gros budget, ou avec un livre commercial, plutôt que de garder les origines du mythes telles qu'elles sont.

Sur ce,

Salutations mythiques,

Améline.

dimanche 16 mars 2014

Au bout du conte...

Quand les contes populaires sont réinterprétés intelligemment 

«Le petit chaperon rouge» revisité par la photographe Sarah Moon. Au programme : contraste et ambiance inquiétante

Si vous aussi, vous avez souffert des révélations de Bettelheim concernant les contes de votre enfance, sachez que je compatis. Bettelheim se fonde sur une analyse freudienne en exploitant le mythe d’Œdipe pour mettre en évidence les symboles phalliques, la cruauté et autres réjouissances dans nos histoires préférées. Ces histoires, à première vue, innocentes cachent en réalité une lecture implicite plus tumultueuse. Chagrinés d'avoir octroyé une confiance aveugle dans ces lectures, vous vous demandez si Bettelheim ne serait pas un vieux pervers décatis ayant pour unique but de déceler les connotations sexuelles dans nos contes favoris ? J'ai le regret de vous annoncer que la lecture psychanalytique des contes est lue et approuvée par tous les intellectuels. La puissance du conte réside dans son caractère didactique et initiatique. La multiplicité des symboles ainsi que la relecture de certains mythes immémoriaux (Œdipe...) sont nécessaires pour l'éducation de l'enfant.
Au risque d'en décevoir plus d'un, les films d'animation Disney ne respecte en rien les symboliques et messages forts présents au sein des contes originels. En occultant la charge émotionnelle de ces symboles, les Disney privent le conte de sa visée éducative. Je m'adresse à vous fans et autres groupies : ne déplorez pas vos personnages préférés et n'invoquez pas dieu Mickey pour exiger réparation, puisque foultitudes d'autres œuvres réutilisant les contes il y a.
Les contes (pérennisés grâce aux frères Grimm et à Perrault) sont imprégnés dans notre inconscient et sont très régulièrement repris dans des œuvres, notamment artistiques comme le témoigne l'initiative de la photographe Sarah Moon (photo ci-dessus). 


De la même manière, l'oeuvre cinématographique contemporaine Au bout du conte d'Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri est particulièrement intéressante. L'initiative de réappropriation des mythes populaires dans une œuvre visuelle et moderne est particulièrement réussie.

Agathe Bonitzer dans le rôle symbolique du petit chaperon rouge et Benjamin Biolay figure du mal incarnant le loup légendaire dans une scène où la symbolique des couleurs est très forte.

Le duo infernal Jaoui/Bacri, connus pour leur finesse d'écriture et leur humour cynique, signe une comédie sentimentale ayant une dimension universelle grâce à la réutilisation des personnages des contes de fée. Ces derniers sont stéréotypés (le prince charmant, le grand méchant loup, la bonne fée, la méchante reine...) et participeront à former l’héroïne. Ils l'aideront à grandir bien que cette entreprise soit douloureuse. D'après Télérama, la force du film réside dans la volonté de mêler des personnages venant de milieux sociaux différents en quête de vérité. 



Bande annonce d'un film à l'humour subtil et décalé


Sur ce,

salutations légendaires

Agathe

vendredi 14 mars 2014

Des supers héros aux supers blaireaux

Bon, tout d'abord commencons par un peu d'histoire :

Dans les années 30 aux USA, 2 maisons d’édition de bandes dessinées voient le jour. D’un côté Warner Bros qui ouvre sa filiale comics appelés DC Comics (DC pour Detective Comics, le nom d’une de leurs premières BD). De l’autre, Marvel Comics qui est une subdivision de Marvel Enterprises un groupe de médias américains.

Qu'ils sont beau nos héros préférés !

Jusqu’à aujourd’hui ces 2 éditeurs n’ont cessé de nous pondre des BD et des nouveaux super héros, et ont créé une véritable mythologie autour de leurs personnages.

Mais en s'inscrivant dans une phase cinématographique ces éditeurs n'ont-ils pas eux-mêmes dénigrés ces mythes ? En passant de la BD au cinéma que sont devenus les héros ? Que leurs est-ils arrivé ? Eh bien, ils sont tous simplement devenus des produits commerciaux ! Quoi ? Non je ne suis pas vindicative... Juste un peu agacée et accablée par la façon dont ils sont retranscrit à l'écran. (Eh oui, ce n'est pas toujours facile de s'attaquer aux héros de notre enfance, surtout si c'est mal fait...)

Bon je vous l'accorde, la plupart des héros de ces films sont sexy (je parle surtout aux filles ici :p). Qui n'a pas bavé devant les interprètes de Captain América, Thor ou encore Iron Man ? Il est clair qu'ils dégagent un charisme énorme à l'écran.

Salut vous ;)

Pour vous Messieurs, rappelez-vous, Halle Berry en Catwoman... 

MiiiAouuU...

Okay, okay c'est sexy mais franchement, le film est ... Bizarre pour ne pas dire nul... Alors on peut se demander ce qu'il en est quant au fond (la psychologie) du personnage ?  Je crois pour ma part qu'il n'y en a plus mes chers amis... Eh oui, à l'heure des blockbuster on s'en tape de la personnalité qu'ils ont voyons, tant que ça rapporte du fric...

Prenons maintenant l'exemple d'Iron Man.
Iron Man 3 est un bon film. Un excellent film même par moment. C’est  l’épisode le plus abouti de la trilogie. Mais cela ne suffit pas à en faire un bon film Marvel. Car oui, il y a une distinction… Et puis, juste un détail : où sont passées  les musiques d'ACDC caractérisant le personnage de Tony Stark ?

C'est un comble quand même, comment de la musique peut être plus présente sur papier que sur écrans ? Vous pensez pas que y'a un problème les mecs ? Vous le faite exprès c'est ça ? Et puis, à vouloir tirer vers la comédie, Iron Man 3 décrédibilise parfois notre milliardaire préféré. (Je fais par exemple référence à une certaine scène d’infiltration digne de Maman j’ai raté l’avion… C’est drôle, mais c’est de trop.)

Regardons maintenant Kick Ass 2. Adaptée des comics sortis en France entre juin 2012 et juillet 2013, cette suite promettait plus de violence, plus de super-héros et plus d’action. Pour le meilleur ou pour le pire ? Je dirais pour le pire !
Mais quelle belle affiche !

Non mais sérieusement. J'entends partout que les gens l'ont adoré et je ne comprends pas. Certes certains passage sont drôle, Jim Carrey y est pour quelque chose aussi, mais plutôt qu'un film de super héros vous n'avez pas eu vous aussi l'impression d'assister à un remake d'un film pour adolescentes juvéniles ? Je veux dire pourquoi mettre autant l'accent sur la "dure vie" au lycée que subit Hit Girl ? C'est cliché bon sang ! On se croirait dans Lolita malgré moi avec Lindsay Lohan. On est tombé bien bas, je vous le dis.

Alors, ...
Vous la percevez la ressemblance ?

De plus  la violence y est gratuite à un niveau bien supérieur que le premier volet. Une scène de viol y est abordée comme une scène humoristique, l’utilisation des armes y est gratuite et omniprésente et souvent sans justification scénaristique. Sans parler des blagues à base de "problème intestinaux" que l'on veut nous faire passer pour hilarante...  ( ATTENTION : âme sensible s'abstenir pour l'image qui va suivre)

Non, mais vraiment, là c'est trop...
Bref, moi je crie "Mais ou sont les super héros bienveillants aux problèmes existentiels et psychologiques ?" J'ai l'impression d'être dans une série B.

Pitiez ne vous sentez pas obliger de détruire notre enfance à coup de massue, c'est pas sympa et c'est vraiment déconcertant ! Comme quoi les vieux n'ont peut être pas tord "Il n'y plus de respect ".

Sur ce,
Salutations héroïques (ou pas)

Line